Une opération de promotion pour les maraîchers de la Madeleine, au-delà des crises agricoles et de la dernière phobie en date : le concombre.
Le bio cartonne sur les marchés et dans les systèmes parallèles : de la vente directe à la ferme aux coopératives en passant par des boutiques gérées par des producteurs ou comme à Lévéra en proposant des achats de paniers fermiers.
A l’heure où l’écologie est sur toutes les lèvres, que « les 5 fruits et légumes par jour » sont devenus le dogme des nutritionnistes ; le bio devient une denrée estimable, une philosophie de vie.
Les maraîchers sont liés à un certain nombre de contraintes pour faire du « bio ». Pour obtenir le sésame : Le label AB Bio, ils doivent investir financièrement et être transparents, par exemple sur la provenance des plans certifiés bio tout en en introduisant des notions de respect de la terre.
Une vraie éthique et un sens des responsabilités. Dans cette exploitation, on travaille 15 heures par jour. Ici, on ne parle pas de rendement à l’hectare, mais de coccinelles qui dévorent les pucerons. On élève des tomates et des aubergines comme ses propres enfants. On est pour la nature et le retour aux sources, pour le respect de l’environnement, la bio diversité, la rotation des cultures sur 5 ans et des méthodes douces de désherbage.
Pour Dominique David et Lydie Crusson a la tête de cette exploitation familiale reconvertie, les 18 hectares en bio sont un investissement sur le long terme dans la mouvance du développement durable. Ils ne font pas du bio parce que c’est tendance, ce n’est pas une étude de marché qui a dicté ce choix ; mais, bien l’envie d’aller au fond de leurs convictions.
Rencontre :
Cet ancien salarié agricole reprend la vieille exploitation familiale à l’abandon depuis 15 ans. Au début, il faisait du fourrage et est passé à la culture de légumes bio.
« J’ai constaté dans les champs, l’absence de haies, des sols appauvris et détruits par les engrais et les pesticides, la disparition des insectes et des oiseaux. Alors, on a commencé à reboiser, laissé les haies repousser sans intervenir et creusé de larges fossés, une exploitation bio, c’est un tout ».
« On constate que de plus en plus de personnes consomment bio et une fois qu’ils ont goûté, ils ne reviennent plus en arrière ».
« Il est clair que les consommateurs s’interrogent de plus en plus sur la façon dont on cultive les légumes, pour preuve, en pleine crise du concombre, on a été dévalisé ! »
A la tête d’une exploitation de 18 hectares dont 1,2 sous serres, la ferme de Lévéra emploie 7 salariés à l’année et trois saisonniers. Elle produit tomates, aubergines, concombres, poivrons, radis, choux, pomme de terre, soit 27 variétés selon les saisons.
Cultiver bio est une philosophie, mais demande des techniques comme l’espacement des plans pour éviter les maladies, un arrosage optimisé par aspersion et goutte à goutte, un maintien de la biodiversité avec des lâchers d’insectes pour maintenir l’équilibre entre les « auxiliaires » et les « ravageurs » et un désherbage manuel et mécanique avec la mise en place de paillage et de faux semis.
La commercialisation est locale avec de la vente directe à la ferme, en panier à des collectifs de consommateurs, sur les marchés locaux, dans des magasins bio et des restaurants de proximité.
Parmi les projets, la finalisation d’un hangar qui permettra d’ici la fin de l’année de regrouper à la vente directe d’autres produits bio.
Pratique : La ferme de Lévéra, La Madeleine, Guérande.
Le 14/08/2022 par Emma le retour dans
Inventons le futur du Parc naturel régional de Brière
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