C’est en quelque sorte une première pierre dans le jardin de l’opération « Grand site » sur les marais salants, que la municipalité Guérandaise vient de poser par cet acte. Pour les initiateurs des dispositions prises sur le site de Sissable, il s’agit clairement d’une expérimentation, voire d’une transition, vers un aménagement réglementaire global sur l’ensemble des marais salants, bassin de Guérande et bassin du Mes compris.
Tout juste sortie, d’une réunion de travail avec les paludiers, conchyliculteurs, représentants et techniciens de Cap Atlantique, gendarmerie et police municipale, Michèle Poupard, l’adjointe au maire en charge de l’environnement, du patrimoine architectural et paysager, organisait une conférence de presse, ce mardi, pour expliquer et communiquer autour du nouvel arrêté. Car, nul doute qu’il sera bien difficile de faire changer les usages et les mauvaises habitudes, notamment chez les pêcheurs à pied ou les nouveaux venus comme les kitesurfers. L’un de ces pêcheurs Guérandais, présent à la conférence de presse, laissait même entendre que ces derniers avaient un peu le sentiment d’être « brimés » et de payer pour le comportement de quelques irresponsables ou visiteurs peu enclins au civisme.
Accompagné par Didier Bailleul, inspecteur des sites à la DREAL Pays de Loire, en charge de faire respecter les lois de protection des sites liées à la biodiversité et Natura 2000, représentant ici l’Etat, de Marie Annick Durand, subdélégué et siégeant à la commission environnement de Cap Atlantique, et Aurélia Parrington, responsable du développement durable et handicap à la ville de Guérande, Michèle Poupard a fait le point sur la situation constatée à Sissable. « Il est clair que l’arrêté pris en 2000 n’est pas respecté. On constate une augmentation sensible de la circulation et du stationnement, ce qui a pour conséquences de rendre difficile l’accès aux parcelles pour les professionnels, de dégrader les bassins de salines, d’accumuler les déchets. Il y a d’autres désagréments liés à la fréquentation : les chiens errants, les déjections canines, les eaux usagers les camping-cars, les soulèvements d’ardoises, des gens qui urinent dans les bassins, le piétinement », liste l’adjointe.
Pour Didier Bailleul, la conclusion s’impose : « Le site de Sissable ne peut supporter une telle fréquentation de véhicules motorisés. C’est un site sensible, d’intérêt communautaire où il y a de l’activité économique. Nous devons protéger sa ressource et sa qualité qui en font sa renommée. Il faut trouver le bon équilibre pour que chacun puisse en profiter, en créant des flux séparés par exemple. Il faut savoir que sur les marais salants, il y a tout un mille-feuille de lois qui sont là pour le protéger ». En effet, le site est classé depuis 1996, et en 15 ans, les habitudes des touristes notamment ont également bien évolué. « Ils ne viennent plus seulement pour bronzer sur la plage. Ils sont à la recherche de nature et de découverte. C’est très bien, mais cela ne va pas sans poser des problèmes », commente Aurélia Parrington. « En vendant le sel de Guérande, nous avons également vendu aux visiteurs les marais salants », ajoute l’inspecteur des sites.
Des autorisations au cas par cas
Paludiers, conchyliculteurs, randonneurs, pêcheurs, observateurs d’oiseaux, chasseurs, sportifs, tous ont un intérêt commun sur les marais salants, plus ou moins régit par des chartres. Mais dans ce premier acte, ce sont bien les professionnels qui semblent avoir eu gain de cause.
Depuis une semaine, les nouvelles dispositions sont en place. Des panneaux réglementaires ont été installés (faisant déjà quelques mécontents). Les panneaux initialement en place n’étaient pas réglementaires et ne permettaient pas de dresser des Procès-verbaux légaux. Ce n’est plus le cas. La Police Municipale et la gendarmerie seront donc très vigilantes, notamment lors des pics de fréquentation récemment constatés telles que les grandes marées. Même si les forces de l’ordre sont appelées à faire de la pédagogie, l’amende pour non-respect de la signalétique est de 25 euros, et de 35 euros pour stationnement interdit.
Si la majeure partie des usagers doit marcher, d’autres se verront délivrer des dérogations. Elles seront étudiées au cas par cas par le maire, Christophe Priou, selon la qualité professionnelle ou l’intérêt, après dépôt d’une demande en mairie. Michèle Poupard insiste : « Il ne s’agit pas pour la commune de Guérande d’interdire l’accès à Sissable, mais de l’interdire uniquement aux véhicules motorisés, à l’exception de ceux qui en ont vraiment besoin. Il s’agit aussi d’interdire le camping-car ».
Il n’y a pas que le site de Sissable qui est sensible. C’est l’ensemble du sujet qui l’est. Et la municipalité Guérandaise de prendre beaucoup de soin et de précautions à expliquer sa démarche pour soulever le moins d’opposition possible, consciente que changer les habitudes ne sera pas facile. Elle en appelle au civisme et à l’absolu nécessité de protéger les marais salants, avant que le projet « Grand site » ne vienne encore plus redistribuer les cartes sur toute la zone. (Lire par ailleurs sur www.media-web.fr).
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