Après les opérations Colibri, quotidiennes et exemplaires, dites « Jean de Florette » menées avec succès par les bénévoles de Guérande Environnement pour maintenir un niveau d’eau suffisant assurant la sauvegarde des espèces protégées du bouillon du Chat (Clis – Guérande)….

Une nouvelle opération Colibri de sauvetage d’espèces protégées, baptisée «  Sargasses » a été menée récemment localement par Guérande Environnement, sur plusieurs jours.

Elle a consisté à tenter de sauver d’une mort certaine, des grosses femelles d’anguilles argentées d’avalaison. Elles étaient restées piégées dans des zones humides en friches asséchées, car non entretenues par leurs propriétaires.

Ces zones humides sont en cours d’assèchement dramatique pour la biodiversité. Ce sont des écosystèmes très riches, sensibles et utiles, abritant une flore et une faune remarquables.

Ce phénomène exceptionnel a été provoqué par plusieurs périodes récurrentes de canicule induisant : une température élevée de l’eau, létale pour les occupants réfugiés dans des mares d’eaux boueuses résiduelles, et de trop longues périodes de sécheresse successives provoquant une inhabituelle et forte évaporation.

Nous devons nous préparer sérieusement à affronter de nouvelles périodes de ce type dans les années à venir, par notamment une simple et facile remise en eau de ces zones humides et par leur entretien régulier. Nos opérations Colibri ne sont que des gouttes d’eau d’alerte…Les pouvoirspublics eux ont le devoir et les moyens de faire tout le nécessaire dès aujourd’hui dans l’intérêt des générations à venir. D’autres sites ont été repérés pour de nouvelles opérations Colibri à venir…

L’opération «  Sargasses » menée avec l’aval de l’OFB a concerné 41 anguilles de grande taille (59 à 70cm -pour un poids total de 22,550 kg). Certaines rescapées, récupérées vivantes in extremis en détresse hydrique, ont été réoxygénées, transportées à dos d’homme, pour être relâchées en mer, dans le but qu’elles puissent continuer et terminer leur migration vers la mer des Sargasses où elles se reproduisent et ainsi assurer la pérennité de l’espèce en grave danger de disparition.

Malheureusement l’homme attendra le retour des Sargasses de leur progéniture, les civelles, pour les exterminer dès leur arrivée dans nos estuaires, après trois ans de voyage périlleux de traversée de l’océan Atlantique.

Pour Guérande Environnement – R. Gautron


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