Pour Philippe et Céline Picaud, dire de leur maison qu'elle est « écolo » serait presque une insulte. Le couple, installé depuis 12 ans dans un ancien corps de ferme en périphérie de Guérande, en Loire-Atlantique, refuse l'étiquette de défenseur de l'environnement. « On s'est fait rattrapé par l'écologie », estime Céline Picaud. L'installation d'un chauffage au bois, d'un système de phyto-épuration ou de toilettes sèches sont bien estampillées écolo mais elles ont avant tout l'avantage d'être économiques. « Nous sommes surtout logiques, intelligents et radins ! » résume la mère de quatre enfants qui admet fièrement « utiliser des lingettes et laisser couler l'eau quand on se lave les dents ».
Quand son mari, qui fourmille d'idées pour rénover la maison familiale, lui propose d'installer des toilettes sèches, Céline Picaud fait la grimace. L'idée d'aller vider la cuve et chercher tous les jours de la sciure dans la remise ne l'enchante pas. Une fois un stock de sciure dans les toilettes et un roule-pot pour la cuve négociés, la jeune femme cède. Et sa facture d'eau globale, diminuée d'un quart, lui prouve chaque année qu'elle a bien fait. « C'est comme ça qu'il m'a, avec les économies », lâche Céline Picaud à propos de son mari.
« Faire des compromis »
Mais, parfois, les soucis économiques et de temps ne s'accordent pas avec les impératifs écologiques. Quand la famille s'est agrandie, la maison de moins de 80 m² est devenue trop étroite et a dû être rehaussée en parpaings. « Il a fallu faire par étape et faire des compromis parce qu'on devait vivre à six dedans », admet Philippe Picaud. Comme pour la terrasse qui n'est pas en bois rétifié – transformé à partir de bois local et sans produit chimique – mais en exotique. Gêné d'avouer sa petite entorse au tout-écologique, l'homme sauve l'honneur en évoquant la récupération d'arbres morts de son jardin pour soutenir une terrasse au premier étage ou pour les linteaux des fenêtres. Des produits bruts qui donnent un charme rustique à la bâtisse.
Du bois à tous les étages
Quant à la réalisation d'un mur végétal, ce sont au contraire des principes de respect de l'environnement qui font hésiter Philippe Picaud. Si le jardin vertical est bon pour le renouvellement de l'air, l'homme lui reproche toutefois d'être gourmand en azote. « Et puis il faut mettre plusieurs couches de nappes horticoles », regrette le père de famille qui tient à vivre en accord avec la nature : « Le but final, c'est être dedans-dehors, que le jardin soit aussi important que la maison. » Ce paludier et ostréiculteur voudrait que son habitation s'intègre si bien dans son milieu que le jardin en devienne « le prolongement ». Et dans le salon, les pieds sur son plancher en bois irrégulier, devant une immense baie vitrée, il se sent dans son élément. Pour ne pas changer, le couple a choisi un poêle au bois de masse qui compte sur des briques pour accumuler la chaleur produite au cours d'une flambée rapide. En complément, il s'est équipé d'un poêle à granulés.
Depuis deux ans et demi, la famille enchaîne les projets et ne compte pas s'arrêter là. « Ca m'éclate de faire tout ça ! » sourit Philippe Picaud. « Le jour où il n'y aura plus de travaux, je crois qu'il s'ennuiera, renchérit son épouse. Et moi aussi ! »
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