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Les Celtiques de Guérande, une affaire rondement menée.

Les Celtiques existent grâce à des passionnés tous bénévoles. René Tobie ne sait plus depuis quelle année il est président à Bro Gwenrann, mais il est intarissable sur l’histoire et l’évolution de la manifestation qui a grandi au fil des éditions. Aujourd’hui, l’événement se déroule sur six journées et nécessite un travail de coordination bien huilé. Mardi 10 août à 21h le concert d’ouverture à la Collégiale avec la Voix des Orgues débute les festivités.

Avec Eric Vincendeau responsable de la communication et Denis Lamballe à la sécurité depuis trois ans ils forment le trio incontournable des Celtiques. René aborde cette vingtième édition l’air serein. Le temps est le seul aléa, il garde les yeux rivés sur les bulletins météorologiques livrés par Terre de Sel : « si le temps est menaçant, je consulte la météo de la Maison des Paludiers de Saillé qui est précise à une demi-heure près ».

René et Eric se sont rencontrés grâce à Bro Gwenrann, l’air complice, ils se sont prêtés au jeu des questions : 

Eric Vincendeau : depuis combien de temps t'occupes-tu des Celtiques en tant que président ? 

René Tobie : le premier festival a eu lieu en 1991 avec Gérard Poquet et Jean Lebihen, comme je m’occupais de la section dite active depuis 84 j’étais partie prenante dès le début. Le festival est né de la volonté des Interceltiques de Lorient de se délocaliser. La mairie de Guérande nous a appelés c’est alors qu’est né le Festival Celtique sur deux jours.

EV : il y avait deux scènes, une danse, une musique ?

RT : par la suite la scène concert du vendredi soir s’est rajoutée, le spectacle de danse était un plus c’est une vitrine de ce que nous réalisions au sein du Cercle. L’entrée intra-muros où se déroulaient les animations était payante. Cela a suscité à l’époque beaucoup de polémiques de la part des Guérandais et des commerçants mais très vite ces derniers ont vite changé d’avis et en ont redemandé.

Et un festival sans fest-noz c’était impossible, sont arrivés les soirées contes du jeudi avec Roland Guillou qui a remporté un franc succès. Les initiations danses se sont glissées. Les plus jeunes ont pensé « ils sont complètement fous, faire de l’initiation devant la Collégiale ! ». Marie-Annick (Tobie) et Joël Guimard montaient sur des chaises pour montrer les danses. C’était alors les premières balades guérandaises. Nous avons été très vite confrontés aux problèmes de circulation et de sécurité, c’est pourquoi nous avons monté la configuration actuelle du festival.

EV : Et il y aurait encore possibilité de s’agrandir mais après c’est un problème d’hommes et de temps.

RT : nous ne sommes que des bénévoles.

EV : et qui prenait en charge la communication ?

RT : les membres du bureau, les affiches étaient faites au dernier moment, on a laissé tomber le partenariat avec Lorient. Au niveau de la programmation musicale c’est Eric et Erwann (Tobie). Tu es venu nous rejoindre quand ?

EV : par hasard, j’ai vu qu’une section loisirs existait à Bro Gwenrann. Je n’avais pas envie de remettre les pieds dans un cercle mais il y a une mayonnaise qui a repris, j’ai redansé, j’ai pris plaisir tout de suite.

RT : tu as donné des avis sur les groupes musicaux, et c’est toi qui as lancé la scène découverte.

EV : il y avait un créneau et l’idée de donner un espace temps aux jeunes qui voulaient s’exprimer était intéressante.

RT : et la communication c’est très important, on a vite fait de froisser les susceptibilités, pour éviter ça nous nous concertons sans arrêt. Pour ce qui est de l’implication et ne pas perdre le contact avec la section danse et les jeunes on a tous les deux des enfants dans la musique. Les jeunes constituent un tiers du groupe, c’est l’avenir, on espère que notre investissement ne se perdra pas, une façon de perpétuer les traditions. Le nouveau design de l’affiche a d’ailleurs été initié par les jeunes. Les plus anciens on a un petit peu de mal.

EV : tu regardes toujours Soizic avec le même œil ? (prénom donné à la danseuse de l’affiche)

RT : est-ce Soizic elle-même ou le vide autour ? Ce n’est pas parce que ce n’est pas notre goût idem pour la musique, les chorégraphies que ce n’est pas bien, en commission Soazic a fait l’unanimité.

EV : elle fera parler d’elle et il n’y aura pas de demi-mesure on aime ou on n’aime pas, je pense qu’elle a généré une vraie émulation au niveau des médias et des sites web. C’est très positif pour l’instant.

Et pour revenir plus précisément à ton parcours qu’est-ce qui t’a amené au cercle ?

RT : Madame et j’aimais bien déjà, j’ai commencé par des petites scénettes, pour tout avouer, je ne savais pas danser quand je suis devenu président de section. C’était dans le creux de la vague nous étions 30-40 (aujourd’hui 170).

EV : je crois qu’en nombre d’adhérents Bro Gwenrann est un des plus importants cercles de Loire Atlantique.

RT : le titre de champion de Bretagne, on ne s’y attendait pas, on n’a pas réalisé mais cela nous a ouvert des portes, c’est une reconnaissance du groupe par la région, pour Shanghaï, la Bretagne nous a quand même octroyé une subvention.

EV : c’est une reconnaissance, le groupe fait partie de la Bretagne.

RT : la grande différence avec les autres groupes il faut prouver sans cesse qu’on est de Bretagne, c’est peut-être ce qui fait notre force.

Auteur : Ch.M. | 07/08/2010 | 0 commentaire
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