« Il est tôt ce matin-là, Anna, la trentaine, boit tranquillement son thé avant d’entamer sa journée. Dans sa cuisine ouverte, le soleil levant illumine l’espace. Face à la baie vitrée qui éclaire le séjour, les arbres perdent leurs premières feuilles et au travers des branches, elle aperçoit les bâtiments voisins ou non. Certains présentent des façades végétalisées, d’autres combinent bois et différents matériaux, tous ont en commun : orientation et isolation pour un gain d’énergie. L’ensemble est du plus bel effet car les couleurs varient au fil des saisons.
Mais voici que les enfants s’éveillent, pas de temps à perdre. La troupe est prête ou presque, sauf Léo, le collégien qui traînaille toujours mais qui se rend seul en vélo au collège. Heureusement, la crèche est toute proche. Elle fait partie d’un immeuble de services regroupant entre autres : l’accueil des enfants au rez-de-chaussée et surplombant celui-ci la terrasse arborée et ensoleillée d’une aile de la maison de retraite. Bébé déposé, elle accompagne Tim à l’école.
Ce qu’elle apprécie le plus dans ce quartier ? Pas de voiture et la mise en commun des espaces. Ainsi les cours d’écoles sont fermées par sécurité pendant les heures de classe, mais s’ouvrent le soir aux enfants du quartier sous la responsabilité des parents. Elles ont été traitées comme des jardins publics et les enfants sont ravis de profiter des agrès et de montrer les acquis de la journée.
Déjà 8 h 45… Vite, elle rejoint les parkings extérieurs. Là, elle retrouve ses collègues, à tour de rôle elles assurent un covoiturage (il y a un parking dédié pas loin de l’école) pour se rendre sur la zone artisanale et commerciale. Elles sont plusieurs à travailler à temps partiel ou temps partagé : quelques heures de présence chez l’employeur mais aussi du télétravail pour les tâches qui peuvent s’effectuer à distance. Tous les foyers du quartier sont équipés de lignes numériques et c’est très apprécié, y compris par les chefs d’entreprises regroupés en association afin de proposer ce type d’emplois.
12 h 00, ses collègues la rejoignent. En quelques minutes, elles seront chez elles… Plus de bouchons aux heures de pointes… Une large concertation entre les différentes collectivités a permis à la « Route bleue » de passer sous terre. C’est génial ! Plus de crainte à avoir pour traverser la voie rapide. Une avenue plantée de haies bocagères, des trottoirs, des pistes cyclables, remplacent l’ancien rond-point ; tout est sécurisé pour rejoindre le cœur de la cité.
Une discussion s’engage dans la voiture autour de la centrale de chauffage qui produit l’énergie pour divers bâtiments municipaux. Aura-t-on assez de bois ? Faudra-t-il avoir recours à d’autres sources de combustibles ? Peut-on envisager sérieusement la combustion du roseau ou des boues d’épuration asséchées et mises en briques, comme le fut en son temps la tourbe de Brière ? Et pourquoi pas les algues vertes… ? Arrivée à bon port, avant de rejoindre son logement, Anna fait un détour par la « Place centrale » et sa halle où se tient le marché essentiellement fourni en produits du terroir. Elle y fait ses achats et rencontre souvent un voisin, une amie…
Sur le retour, elle dépose à la superette, la liste des courses qu’elle a préparée. Ce magasin de dépannage est en réalité l’une des annexes d’un supermarché local où l’on peut déposer sa commande avant 14 h 00 et venir chercher son caddy à partir de 17 h 00.
Pour le déjeuner, elle est rejointe par son compagnon, paludier sur les marais du « Grand site ». Il est parti à vélo, tôt ce matin, pour récolter les derniers cristaux de « fleur de sel » et rouler le sel gris de l’énorme mulon jusqu’aux salorges de la coopérative. Sur la terrasse plein sud, ils profitent du calme du quartier. D’un regard, ils aperçoivent le clocher de la collégiale et les liaisons pédestres ou cyclables reliant les quartiers entre eux et qui permettent de relier les remparts en cinq minutes. Ils peuvent voir aussi le chemin qui descend aux marais, ainsi que les champs de cultures maraîchères des alentours.
14 heures, Joël repart pour la coopérative où il exerce des tâches administratives. Anna a décidé de se rendre au « Bobola ». Ce salon de thé est ouvert à tous. C’est aussi un lieu d’échange. Des après-midi à thèmes y sont organisés. Ce sont les habitants eux-mêmes qui en ont pris l’initiative et chacun y apporte son expérience : le bricolage, la couture, le dessin, l’écriture…
Après avoir récupéré ses deux plus jeunes enfants, notre mère de famille se rend au foyer logement pour y prendre un goûter. Mamie l’accueille avec le sourire, celle-ci a quitté sans crainte, la maison familiale. Elle s’est fait de nombreux amis, et participe au activités du quartier. Elle se rend aussi avec le transport à la demande chez son coiffeur qui exerce sur la commune voisine. Du jardin suspendu, comme elle l’appelle, accessible à tous les résidents, elle observe ses petits-enfants dans les jardins de la crèche ou de l’école et c’est un vrai bonheur pour elle. Elle sait aussi qu’en cas de problème de santé, elle trouvera dans la résidence tout l’appui médical nécessaire, médecins et infirmières.
Le sentier qui serpente entre les bâtiments, longe aussi une noue où les eaux de pluie rejoignent l’étang proche. Les espaces verts largement ouverts sur la campagne, servent de temps en temps pour des manifestations artistiques ou sportives d’envergure, tout est prévu pour cela : boîtiers électriques, barrières fixes… Cela anime le quartier, dit-on ! Mais pour l’instant ce sont les moutons qui sont à la fête ! En effet, la commune a passé une convention de mise à disposition du terrain avec un exploitant qui se charge du suivi des bêtes. Un peu plus loin, un chantier expérimental d’éco-constructions est ouvert au public. De nouvelles techniques y sont expérimentées pour utiliser et valoriser les matériaux locaux tels les roseaux de Brière.
Sur le retour, en passant près des jardins familiaux, une bonne odeur de fumée… Il faut rentrer, récupérer Léo, qui joue au foot sur le terre-plein. La fin de journée s’annonce festive, voisins, voisines, se sont regroupés au cœur des jardins partagés, sous la tonnelle, au pied des réservoirs d’eau de pluie où rafraîchissent quelques bouteilles. Chacun apporte un bout de son potager. Un moment convivial qui s’achèvera sous la lumière des lampions électriques (alimentés par énergie solaire, tout comme les pompes à eau). Tard dans la soirée, tout ce petit monde rejoindra son logement par les sentiers bordés de lampes semblables à des petits galets blancs qui s’allument au fur et à mesure de leurs pas. »
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