Les 10 Conseillers municipaux de la minorité se plaignent du mauvais traitement infligé par le maire et sa majorité.

" Pour rappel, il y a 10 Conseillers municipaux de la minorité sur 33 élus du Conseil municipal de Guérande.
8 d’entre eux sont répartis en 3 groupes et 2 ont été exclus d’autorité par le Maire du groupe majoritaire. Lors des élections municipales de 2020, les 3 groupes ont cumulé 2673 votes en leur faveur face à 2384 pour l’équipe de Nicolas Criaud.
Ces chiffres sont intéressants pour rappeler l’importance de la représentativité de chaque groupe au sein d’un Conseil municipal. 

Les minorités sont représentatives d’une partie de la population qui les a élues. 

Il est donc important que leur rôle soit respecté et que leurs propositions soient entendues.
Toute majorité doit avoir en tête que des idées et des informations peuvent émaner du rang des minorités, qui elles aussi œuvrent chaque jour pour la collectivité. Un maire est le représentant de toute sa commune et ne peut considérer que seule sa majorité la représente."


Nos sensibilités politiques sont différentes, mais c’est la chance que nous avons d’être en France et de bénéficier d’un pluralisme politique qui peut s’exprimer. C’est ce qu’on appelle la démocratie.
Cette démocratie, doit avoir droit de cité et de s’exprimer librement, notamment lors de nos Conseils  municipaux, car les élus sont aussi là pour donner l’exemple. 

Mais aujourd’hui, nous, élus de Guérande, ne pouvons que faire le constat d’une démocratie qui ne s’applique que pour répondre aux exigences du Maire.
Nous sommes à la fois témoins et victimes d’un mode de fonctionnement au sein de ce Conseil qui va à l’encontre de la bonne marche de cette instance. 

C’est pourquoi nous voulons aujourd’hui le dénoncer et alerter les Guérandais en leur disant que nous ne baisserons pas les bras et que nous nous battrons pour que leur voix soit entendue par le biais de la nôtre. Nous demandons un autre fonctionnement. 

Depuis le début de ce mandat, nous constatons de nombreux dysfonctionnements et un fonctionnement général qui nous empêche de jouer notre rôle correctement.
Nous pouvons affirmer aujourd’hui que tout cela s’opère de manière consciente de la part du Maire afin de « museler » les minorités et de prendre ses décisions sans avoir à se justifier ou à répondre à quelque interrogation légitime quelle qu’elle soit. 

Concrètement, voici quelques exemples de ces dysfonctionnements : – Conseils municipaux 

Réduction importante du nombre de Conseils municipaux par an. Il est ainsi difficile pour les minorités de pouvoir travailler correctement et sérieusement sur toutes les délibérations, puisqu’avec moins de Conseils, il y a plus de délibérations à analyser, et ce dans des délais très courts.
Avec un nombre bien plus important de délibérations, souvent administratives, cela limite naturellement les débats et il y a donc moins d’interrogations sur des sujets plus importants. 

Lors des Conseils, les Conseillers ont la possibilité d’interpeller le Maire pour avoir plus de détails ou d’informations sur une décision. Aujourd’hui, la plupart des réponses que nous obtenons sont des pirouettes linguistiques. Nous obtenons rarement une réponse claire ou bien l’on nous promet des réponses lors des prochaines commissions, qui finalement n’arriveront jamais.
Pour illustrer la méthode, les exemples sont nombreux : taxe sur les résidences secondaires ; budget de la fête médiévale que nous ne connaissons toujours pas à ce jour ; étang de Bouzaire ; bail du cinéma ; répartition des subventions de l’Etat ; utilisation de la taxe de séjour, nombre de départs et d’arrivées d’agents dans la collectivité ; rétrocession à Lad Sela pour le quartier Maisonneuve ; augmentation des impôts locaux non débattue lors du DOB… 

Nous nous interrogeons aussi sur le fait que nous nous sommes retrouvés en plusieurs occasions à devoir voter une délibération dont le contenu était déjà mis en place : convention avec l’association Démocratie participative… et également avec des délibérations dont le contenu manquait tellement de transparence que cela nous a empêché d’en prendre la pleine mesure : aire de grand passage des gens du voyage. 


L’organisation des commissions ne nous laisse peu de moyen pour intervenir ou proposer nos idées : dates et horaires qui laissent perplexe (en pleine journée …) ou qui se chevauchent avec une autre commission, quand elles ne changent pas au tout dernier moment; des contenus de commissions connus très tardivement, voire pas du tout ; des documents de travail fournis au moment même de la commission ou envoyés incomplets. 

Les comptes-rendus sont souvent envoyés très tardivement, parfois même après le Conseil municipal et ne retranscrivent pas les débats qui se sont tenus ; juste les décisions prises. 

Dans certaines commissions, des groupes de travail ont été mis en place : Handicap ; Vélo ; SAGE ; Aide sociale ; Personnes âgées…
Ces sujets hautement intéressants et primordiaux pour le devenir de notre ville, nous étions tous prêts à nous y engager et à y prendre toute notre responsabilité. 

De ces groupes, il ne reste rien. Soit nos remarques et propositions n’ont pas été reprises, entendues ni même notées sur les comptes-rendus, soit ces groupes, promis à plusieurs reprises, n’ont jamais été mis en place, ne se réunissent pas… 


Pas ou peu d’informations sur la vie de la collectivité : démission de Conseillers municipaux ; pas de transmission des invitations adressées « aux élus » ; peu d’implication des élus minoritaires dans les actions menées par la ville. 

Sur des projets structurants, nous sommes invités à connaître les décisions prises, mais à aucun moment les élus minoritaires ne sont interpellés pour faire des propositions.
Il est arrivé, à la suite de l’insistance de l’un de nos membres pour intervenir sur l’un de ces projets structurants, qu’une convocation ait été reçue au dernier moment pour que nous puissions nous exprimer sur ledit projet mais pas de transparence du suivi : vous imaginez combien il a été difficile de se mobiliser d’un claquement de doigt ! 

Après ces congés d’été, l’activité municipale va reprendre.
Nous avons souhaité, ensemble, alerter la population sur ce qui se passe et surtout sur le fait que malgré nos efforts, la majorité nous rend inaudibles.
 Il nous faut préciser que ces dysfonctionnements, nous les avons déjà évoqués auprès du Maire. Des échanges par mails ou lors des Conseils municipaux ont déjà eu lieu à maintes reprises pour les dénoncer. Or, RIEN… pas de changements ou de modifications qui laisseraient à penser que nous aurions été entendus et que la démocratie va désormais reprendre ses droits à Guérande. 

En conclusion, nous sommes inquiets. 


En tant qu’élus, pour notre commune, son développement, son environnement, son avenir ; le manque d’implication du Maire, le manque de cohésion et de travail collectif compliquent notre tâche, et, à n’en pas douter, laisseront des traces à Guérande. 

Les Guérandais doivent en avoir conscience : nous ne nous laisserons pas endormir par une partie de l’équipe de la majorité qui souhaite prendre ses décisions seule, sans entendre les avis ou alertes que nous pouvons lui soumettre. 

Nous sommes et resterons une minorité constructive, soucieuse de défendre les intérêts des Guérandais, de TOUS les Guérandais, malgré le fait que la majorité nous voit à tort et avant tout, comme une opposition." 

Les groupes minoritaires guérandais : 

Vivons Guérande Écologique et Solidaire Un nouveau souffle pour Guérande Anouk Paolozzi Dabo et Yannick Danio Guérande, l’avenir en presqu'île 

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