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Bienvenue au château de Careil

La demeure fortifiée, inscrite aux Monuments historiques est devenue un site touristique peu banal. Le châtelain Erwan de Marion la fait vivre et visiter de pied en cap.

Careil a une longue histoire : construit à partir de la fin du XIVe, il sera agrandi sous les deux siècles suivants. Il ressemble à un manoir de la Renaissance ; mais il porte encore les traces de son passé, hanté par les guerres de religions.

D’un site guerrier à un restaurant frivole

Haut lieu protestant au XVIe siècle, l'édifice fait presque oublier qu'il a été un site défensif, l’on y voit encore un chemin de ronde et ses mâchicoulis.

De cette époque, il a conservé une aile Renaissance bretonne. Fief protestant, lieu de culte et de refuge pour les calvinistes, il fut attaqué et pillé par la Ligue catholique, puis remanié.

En 1699 le château est saisi et vendu aux enchères. La troisième aile brûle au XVIIIe siècle lors d'un incendie accidentel.

Paul Féval (écrivain, auteur du Bossu) y séjourne en 1850.

Il est transformé en restaurant à la réputation légère au début du XXe siècle (1924) sous l’enseigne de l'Auberge Fameuse jusqu’en 1932.
 

Un château vivant

Si la bâtisse en impose, c’est surtout son héritier actuel qui en est l’âme. Il donne la pleine mesure de son talent qui dépasse de loin les gestes guindés d’un guide assermenté.

Portant costume, il apparaît, de beau vêtu, en réplique de d’Artagnan, avec bottes hautes et chemise à jabot, portant l’épée pour certaines visites guidées très interactives.

Il est accompagné dans cette découverte par une complice, Mariette , pour entraîner le public dans les histoires du passé de la demeure. Car à Careil, si l’on explique l’histoire, c’est de façon ludique avec faconde et gestuelle, on entend du « Messire » On parle de paillasses et de soldatesques.

C’est joyeux, rythmé, en accord avec les vieilles pierres et l’ambiance si prête volontiers.

La visite en costumes permet de se rendre du côté où le mur d’enceinte est encore debout. Messire parle de mâchicoulis, de douves, de meurtrières et active le jeu du blason... Il parle de guerres passées, d’affrontements joignant le geste à la parole.
 

La salle des gardes devenue restaurant frivole

De l’intérieur, l’on ne voit principalement que deux grandes pièces, sobrement éclairées, elles contiennent du mobilier comme le fauteuil de malade à crémaillère, la bassinoire ou le lit à baldaquin.

Dans la première, l’homme parle de ses ancêtres et de sa tante qui lui a légué le château. Il revient sur le passé de cette ancienne salle de garde, qui longtemps après les guerres deviendra une auberge coquine : « C’est pour cette raison que l’on perça le mur de défense pour y encastrer une fenêtre », se lamente t-il.

Dans la seconde salle qui, à l’origine, servait d’écurie sont proposés à l’œil de nombreux objets, comme une machine à laver le linge datant de 1850.

Messire interpelle, pose des questions, fait endosser une coiffe en maille de fer à un gamin qui ne demandait pas mieux, brandit une épée de corsaire « pas de pirate » et une autre lourde, moyenâgeuse que l’on tient à deux mains. Le discours est rempli d’anecdotes colorées, rehaussé de questions, dans la visite jeu.

On revient dans la cour pour une démonstration de différentes passes d’armes, il ne manque plus qu’un hussard sur le toit.
 

Le seigneur du château

Erwan de Marion, lorsqu’il oublie son habit de « cérémonie » et redevient châtelain se confie un peu. « Nous avons organisé des spectacles en costumes jusqu’en 2010 sans aucune aide, ni subvention ». Et puis, il fustige certains offices du tourisme « qui me facturent 80 euros pour mettre nos flyers dans leur officine ».
Il continue néanmoins à multiplier les visites et les animations. Des visites traditionnelles, aux chandelles ou en costumes d’époque ; il loue des salons pouvant accueillir des mariages et propose des anniversaires pour enfants avec initiation au maniement de l’épée, en costume et tricorne.

Mais, reste surtout, l’envie encore de se déguiser pour être et demeurer le seigneur du château. 

Pratique :
Tous les renseignements sur les prestations :
http://www.careil.com/

33, rue Château, Careil à Guérande (route de La Baule).
Tél. :02 40 60 22 99

 

Auteur : JRC | 27/07/2012 | 1 commentaire
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Vos commentaires

#1 - Le 30 juillet 2012 à 10h05 par Guillaume
Nous connaissons ce lieu pour y avoir organiser l'anniversaire de notre fils ainé. Les enfants et nous même avons reçus un acceuil des plus agréables par M. DE MARION qui transmet sa passion pour ce lieu.
Bonne continuation et bon courage à ce monsieur.

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