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Algues vertes et développement durable : le grain de sel de la F.P.E à Cap Atlantique

Journée marathon sur le site de la station d’épuration de Livery, le 12 octobre dernier, pour l’ensemble des membres, élus, professionnels et citoyens bénévoles des deux structures intercommunautaires que sont la G.S.U (Gestion des Services Urbains) et la C.C.S.P.L (Commission Consultative des Services Publics Locaux). Au programme : collecte des déchets, eau potable, eaux usées et gestion des piscines. C’était sans compter sur la pugnacité de la Fédération Presqu’île Environnement qui a mis les algues vertes au menu en interpellant Yves Métaireau.
Rémy Gautron (au centre), président de Fédération Presqu’île Environnement
Rémy Gautron (au centre), président de Fédération Presqu’île Environnement

Dans une lettre adressée préalablement au président de Cap Atlantique, le responsable de la Fédération Presqu’île Environnement, Rémy Gautron, insistait pour que les pouvoirs publics locaux prennent avec plus de considération et de sérieux le problème des algues vertes. « Au cours de l’été dernier, la prolifération des algues vertes et ses conséquences dangereuses pour la santé ont largement alimenté l’actualité. Mais comme toujours, les projecteurs des médias ont surtout été braqués sur la Bretagne Nord. Or, ces problèmes de marées vertes concernent chaque année davantage les côtes de Loire-Atlantique et plus particulièrement celles de la Presqu’île guérandaise, touchées également les années précédentes. Il ne vous pas échappé que si les maires de Saint-Nazaire et de Piriac-sur-mer ont été amenés à prendre des arrêtés d’interdiction des plages au mois d’août, en pleine période estivale, c’est qu’ils jugeaient la situation suffisamment préoccupante pour prendre cette mesure, à l’évidence de nature à inquiéter les résidents et touristes », écrit-il à Yves Métaireau.
Il est vrai que le plan national de lutte contre les algues vertes ne concerne jusqu’à présent que les départements du Finistère et des Côtes d’Armor. Ce qui laisse songeur quant à la facture qu’engendre le phénomène dans notre région. Et la F.P.E de militer pour que le bassin-versant Loire et Vilaine soit pris en compte dans le plan. Une action d’envergure est en cours auprès de l’union Européenne à l’initiative du Collectif Marées Vertes Breton, action à laquelle la F.P.E s’est associée. Aussi, Cap Atlantique a dévoilé une étude réalisée commune par commune :
-    14 946 tonnes collectées (algues vertes avec eau et sable) avec Pornichet, pour un coût total de 311 456 euros.
-    En 2010 : 12 466 tonnes collectées pour un coût de 261 456 euros.
On peut également ajouter à cela les ramassages organisés par les services communaux eux-mêmes, et qui, face à la prolifération, vont croissant. C’est notamment le cas sur le traict du Croisic.
Rémy Gautron et les militants de la F.P.E (fédération qui regroupe 19 associations environnementales de la Presqu’île), pointe du doigt, études à l’appui, l’agriculture intensive et l’élevage en particulier. Dans leur intervention, ils ont insisté pour que les maires se rangent aux côtés des associations lorsqu’elles s’opposent à la création ou à l’augmentation des capacités d’accueil des élevages hors-sol dans les bassins versants concernés et lors des enquêtes publiques pour les épandages. Dans le cas où les demandes formulées par la F.P.E ne seraient pas satisfaites, cette dernière menace : « Nous nous réservons la possibilité de déposer plainte à Bruxelles pour violation des directives sur l’eau, comme nous l’avons fait récemment et par ailleurs pour atteinte à un site Natura 2000 (affaire du poull’go) sur la commune de Batz-sur-Mer ».

Une note salée

Quant à cette fameuse journée de travail, « où les bénévoles convoqués à 9 h 00 du matin ont été libérés à 20 h 00 », la Fédération Presqu’île Environnement n’en a vraiment pas goûté la forme.
« Le déjeuner fut servi sur place, avec vue sur les marais salants. Le plateau froid, garni de cases en plastique, avec gobelets et mini-couverts en plastique, était accompagné d’eau en bouteille de plastique. Le traiteur sollicité n’était visiblement pas informé de l’opération « Timbalo – Buvez l’eau du robinet ! », lancée par Cap Atlantique, ni des principes de protection de l’environnement et de développement durable préconisés par l’intercommunalité », dénonce la F.P.E. Plus anecdotique, mais tout de même remarquable et pour le moins surprenant, cette remarque : « Quant au sel présent, en microsachets, il n’était visiblement pas de… Guérande, alors que les salines brillaient dans le paysage. Il existe pourtant en Presqu’île guérandaise des producteurs locaux qui pourraient sans doute faire mieux, surtout quand on sait qu’il existe aussi la semaine du goût ! ».
Voilà une faute de goût bien soulignée, en tout cas.

Auteur : YD | 28/10/2011 | 0 commentaire
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